La pandémie, celle-ci, s’essoufflera dans les prochains mois.
Les vaccins intelligents sont là.
Elle aura duré une grosse année ; peu par rapport aux précédentes.
Le Royaume Uni sera isolé le 1er Janvier-sic transit-.
Dans trois semaines un vieux président arrivera aux commandes de la première puissance mondiale.
Tandis que Loukachenko, Assad, Erdogan, Netanyahou, Maduro et quelques autres « caudillos » s’enfoncent dans l’incertitude.
Une partie du monde reprend confiance.
Le futur s’annonce mieux que l’année dernière.
Ce désastre que nous venons de vivre est-il le point final d’une génération qui a largement échoué ?
Celle qui a vu la population mondiale se multiplier par sept en un siècle, avec les prédations correspondantes.
Celle qui par terreur de reproduire un jour la barbarie de ses parents a « laissé filer » s’est retranchée dans un relativisme de l’impuissance.
Celui qui a fait la route des courtisans, de la téléréalité, des vrais et faux conformistes, des spéculateurs, des cyniques, des inutiles ?
Pas seulement.
Car c’est aussi celle de la conquête de l’espace, celle de la technologie et de la révolution numérique.
Celle qui lutte aujourd’hui pour récupérer la maîtrise de ses excès.
Surtout elle, qui au bout de son cycle, s’interroge sur son utilité avant de s’éteindre.
La seule vraie valeur de notre monde occidental et de son histoire multi-millénaire, c’est l’opiniâtreté, cette volonté qui ne fait pas vanité de toute chose, ce désir qui surpasse le temps inexorable, cette conviction qui fait de l’Histoire autre chose qu’une somme de hasards.
Bizarrement, malgré la déchéance des corps et des systèmes qu’elle engendrait, la pandémie a nettement plus révélé l’horizon que le premier plan.
Elle a, chez beaucoup, crée l’espoir d’un monde futur, raisonnable, exigeant, rigoureux, probablement plus austère. On doit espérer que l’avenir, sans flétrir les victimes se construira par et autour de bâtisseuses et de bâtisseurs reconnus et acceptés par le corps social.
Ce n’est pas gagné !
C’est un monde plus dur qui nous attends, il le faut intelligent, articulé, agile, mobile, créatif et tout de même jubilatoire.
Le vagabondage que nous venons d’effectuer autour de quelques effets secondaires de l’avatar qui a marié gentilles chauve-souris et aimables pangolins, et qui à partir de notre présent nous révèle un peu du futur se veut simplement un stimulant pour l’action publique dans la Cité ; hors toutes les effrayantes arrière-pensées qui veulent régir l’intime.
Pierre Brousse
Paris, le 31 décembre 2020.