RFI – Journal d’Haïti et des Amériques par Mikaël Ponge – 09 mai 2022.
Le président chinois Xi Jinping et son homologue argentin Alberto Fernandez, à l’issue d’une réunion, le 6 février 2022 à Pékin (Chine). © via REUTERS – ARGENTINE PRESIDENCY.
Si, depuis l’an 2000, les États-Unis ont peu à peu montré un désintérêt croissant pour l’Amérique latine ; la Chine s’est, elle, engouffrée dans la brèche. Après l’Afrique, Pékin a vu dans cette région une nouvelle terre pour s’approvisionner mais aussi investir. Comment l’Amérique latine est-elle devenue l’arrière-cour chinoise ?
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En 2008, Pékin publie son livre blanc des relations avec l’Amérique Latine et les Caraïbes, « un tournant », selon notre invité le géographe Emmanuel Veron. Ce spécialiste de la Chine rappelle toutefois que « la montée en puissance des échanges commerciaux, du tissu diplomatique, du déploiement dans des infrastructures, dans l’ensemble de l’Amérique latine » remonte à la décennie précédente. Aujourd’hui, la Chine est devenue le deuxième partenaire commercial de l’Amérique latine. En 2000, les « échanges commerciaux entre les deux tournaient autour de 12 milliards de dollars, 20 ans après à la veille de la pandémie de Covid, on est à 350 milliards de dollars échangés. Pour le seul Brésil, principal partenaire, on est à près de 140 milliards de dollars échangés », note Emmanuel Veron. Avec la mise en place des nouvelles routes de la Soie par Pékin, « on assiste à une déferlante d’investissements de prêts, qui concernent tous les domaines ». « On est dans une situation asymétrique au profit de la Chine », note le spécialiste qui souligne « la mise en dépendance » de l’Amérique latine « dans les infrastructures, dans le domaine agricole, dans le domaine de l’extraction minière » à l’égard de la Chine.
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