Tout d’abord, Merci à tous.
Au Ministre, aux parlementaires, aux maires et élus ; à Madame l’Administratrice des TAAF, au représentant du Secrétariat général de la Mer, à Madame Lebleu représentante de l’Institut océanographique de Monaco…
A l’équipe d’organisation : Isabelle Esteves, Florence Dangelser, Fabienne Zelmat, Benoît Montanié, Emmanuel Véron, M. Le Luc et son équipe, au YCF…
A notre conseil d’administration particulièrement à, Elisabeth Linden, Benoit Montanié, Marc Bayle et Antoine Brousse.
A nos alliés : l’Académie de Marine dont je salue les Présidents Desnöes et Bovis, son Secrétaire perpétuel M. Schindler, son Secrétaire général et ami de jeunesse l’Amiral Marion.
La société des Explorateurs Français présente en la personne de son Secrétaire général M. Stéphane Dugast.
Aux lauréats des années précédentes qui nous ont rejoint aujourd’hui dans l’amitié, M.M. Hervé Guillou et Jean Pierre Perrin.
A nos mécènes en particulier Monsieur Philippe Milliet et la société Rocamat dont je salue la délégation menée par son président Jean Louis Marpillat.
A notre Délégué Général qui a déserté les studios de radio et de télévision pour vous accueillir
A vous tous chers amis pour votre fidélité en venant assister à notre cérémonie de prix.
Un mot enfin pour dire que nous souhaitons une première partie rapide pour vous offrir le temps de vous rapprocher de nos lauréats.
Cette raison m’oblige à écourter mon propos, comme tous ceux qui vont me suivre. Qu’ils nous pardonnent.
Néanmoins, préalablement, il m’incombe de dire à tous, en particulier à nos amis journalistes que nous appliquons ici et aujourd’hui les règles dites de Chatham House. Et avant de vous rappeler brièvement qui nous sommes, je vous prie aussi d’éteindre vos portables pendant les 55 prochaines minutes.
Notre Fonds FDBDA a pour but de participer à la réflexion et la stimulation de l’action publique d’abord sur « le grand continent » – du Groenland aux îles Kouriles et du Cap Nord à Singapour- ; et aussi dans les espaces maritimes, particulièrement celui de notre pays ; pas assez connu, pas assez compris, pas assez valorisé, pas assez aimé.
Aussi, nos voisins Russes qui se commettent dans des guerres d’agression ; tout comme la posture impérialiste de la Chine sur « ses » routes de la soie, et dans tout l’Indopacifique ; alimentent la coupable faiblesse qui nous fait penser que nous sommes d’une petite utilité.
Si le règlement politique de la guerre en Europe n’est pas pour demain. Le « n’en parler jamais y penser toujours ! » ne correspond plus à notre temps. L’opinion joue un rôle instantané et numérique, dans les rapports de forces, il faut honnêtement l’informer.
C’est pourquoi nous croyons qu’il faut donc, dès aujourd’hui, dessiner dans les esprits des types de périmètres possibles pour un paix solide en Eurasie, et rejeter les abandons de demain qui masqueraient de mortelles maladies pour l’après demain.
J’observe que le président Zelenski ne sait pas ce qu’est une paix « juste ».
Je le confesse, moi non plus ! Enfin pas encore.
Nous avons et aurons besoin de Traités globaux de bonne ou moins bonne veine, tels que ceux de Westphalie, du Congrès de Vienne, du Traité de Versailles, ou des accords de Yalta et leurs avatars.
Il est clair que l’agression russe actuelle dans sa dimension politico-philosophique emporte la nécessité de sanctionner la Russie, de réellement garantir les frontières de l’Ukraine, et lui fournir les moyens de sa reconstruction ; mais aussi, à tout le moins, la neutralisation de Königsberg et des îlots russes du golfe de Finlande, la rectification de la frontière en Carélie, la neutralisation de la Biélorussie, un règlement pour la Transdniestrie, la Géorgie et l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, comme la reconstruction de relations pacifiques entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
L’indépendance des pays d’Asie centrale liée, volens nolens, au règlement du problème Iranien interviendra plus tard, comme le statut des archipels de la mer du Japon, le règlement définitif de la guerre de Corée, sans parler des questions plus directement liées à l’impérialisme chinois.
Tout cela sera bien ardu pour une opinion publique généralement ignorante de la géographie et de l’Histoire.
Dans notre travail de fourmi, nos lauréats d’aujourd’hui comme ceux d’hier, jouent, parfois à leur insu, un rôle éminent. Ils représentent chacun un pan essentiel des questions qu’il faut résoudre, M. Joyaux éclaire la grande histoire dans toutes ses dimensions, Monsieur Ballesta nous donne les clefs du précieux benthos et Madame Ackerman personnifie dans une synthèse culturelle brillante et rare, le chemin de nos combats.
C’est pourquoi avant de passer la parole à l’Amiral Montané et à l’Amiral de Roquefeuil, je leur dis un grand MERCI.
Pierre Brousse
11/01/2023
Florence Dangelser – 11 janvier 2023.