Hong Kong.
L’inévitable normalisation de Hong Kong à laquelle Pékin procédera un jour ou l’autre ne sera pas sans effet dans la région.
Raidissement de l’opinion taïwanaise vis-à-vis de mainland ; inquiétude japonaise au nord, renforcement de la Corée du Nord, raidissement des USA et des Philippins, angoisse des Vietnamiens.
Irak.
Le soulèvement actuel à coloration confessionnelle marque un point supplémentaire dans un démembrement de facto de l’Irak ; turcs et kurdes au nord ; sunnites au centre, chiites au sud ; tant que cette partition n’aura pas reçu l’onction du Droit International elle restera hautement inflammable et suspendue à une répartition « équilibrée » de la richesse pétrolière.
Iran.
La profondeur du soulèvement et la panique du régime, montrent que le système est à bout de souffle. L’accaparement des richesses par les mollahs et les gardiens de la révolution – aggravée du coût des guerres extérieures – fait peser un fardeau insupportable sur la population. Cela achève de convaincre une très grande partie de l’opinion iranienne que c’est le régime qui est mauvais plus que les hommes qui le servent et s’en servent. Le compte à rebours vers l’effondrement d’un régime de quarante ans a commencé.
Les opinions européennes ne sont pas assez sensibles aux multiples impacts que ces trois situations créent contre elles.
L’ignorance est une faute, l’immobilité en est une autre.
Seule une diplomatie, globale, vigilante, offensive et affutée permettra, à l’échelle de l’Europe de nous protéger de ces trois crises et de leurs effets collatéraux qui viendront d’Asie et du Pacifique. Les européens peuvent ainsi, pourquoi pas rêver de se mettre en mesure de profiter d’opportunités.
Le manque d’esprit et d’attitude offensive fabrique toujours les victimes de l’Histoire.