M. Jean-Louis Bourlanges (MoDem et Indépendants)
Le général de Gaulle disait que quand Maurice Couve de Murville entrait dans une salle, la température baissait de 5 degrés. Je crains de devoir m’inscrire, après les flots d’éloquence que j’ai entendus, dans cette tradition.
Le 29 novembre 1947, L’Assemblée générale des Nations unies décidait, par trente-trois voix contre treize, la création de l’État d’Israël tout en prenant soin de proposer l’institution parallèle d’un État palestinien qui, à la suite de la guerre qui a accueilli la décision onusienne, n’a jamais pu voir le jour. De ce vote solennel qui engage la communauté internationale date à la fois le droit imprescriptible du peuple juif à vivre dans un État libre et souverain, et le lancinant problème posé par l’émergence indéfiniment différée de son jumeau palestinien. Israël était né, Ismaël restait dans les limbes ; la tragédie prenait ses marques au cœur d’un Moyen-Orient par ailleurs déchiré par la guerre froide…